Université du bébé
La philosophie de l’Université du bébé renvoie plus à un partage de questionnements qu’à un transfert de connaissances au sens classique du terme
Il s’agit en quelque sorte d’une tentative de formation sur un lieu d’enseignement (l’Université de Paris).
En effet, dans le champ de la santé mentale de l’enfance (bébés, enfants et adolescents), l’enseignement universitaire ne répond pas à l’ensemble des besoins qui ne concernent pas seulement les médecins et les psychologues.
Ces besoins ne se résument pas à des besoins d’enseignement mais ils recouvrent aussi des besoins de formation à l’intention, principalement, des acteurs de terrain qui se trouvent au travail en première ligne, au contact direct des enfants.L’enseignement correspond à une transmission des savoirs et des connaissances qui enrichit le savoir-faire des élèves ou des étudiants, tandis que la formation vise aussi à une transformation des positions psychiques internes de ceux qui se forment, et à une élaboration de leur rapport au savoir dans leur domaine d’activité, transformation et élaboration qui donnent lieu à l’avènement d’un savoir-être.
L’enseignement et la formation passent bien évidemment par un savoir-dire qui se trouve être également un objet de transmission.
Savoir-faire, savoir-être et savoir-dire représentent ainsi les axes essentiels d’une réflexion en matière d’enseignement et de formation.
L’idée principale qui sous-tend l’université du bébé est qu’en partageant, dès la formation initiale, un ensemble de questionnements et de réflexions, les futurs professionnels de l’enfance se comprendront mieux lorsqu’ils seront ensuite en équipe sur leur poste de travail et que cela favorisera ainsi une transdisciplinarité véritablement féconde.